Il est courant de proposer de s'imaginer tel un arbre avec ses racines s'enfonçant dans le sol pour induire la sensation de stabilité, d'ancrage, déséquilibre.
Cette métaphore de l'homme-arbre n'est jamais utilisée en AïkiCom. Pourquoi ? La raison est très simple. L'AïkiCom nous invite à être stable, dans un état d'équilibre. Mais cet équilibre est un équilibre dynamique. Une stabilité dans le mouvement. Et quoi de plus immobile que des racines qui nous figent là où nous sommes.
La stabilité Aïki est une stabilité mobile. Et si l'on parle d'ancrage c'est pour évoquer la qualité des appuis au sol. La manière de poser le pied, de le tenir au sol. La manière de le dérouler pour faire un pas, de le décoller du sol alors que l'autre prend son assise momentanée avant d'à son tour quitter le sol parce que l'autre pied a pris le relais.
La stabilité Aïki est une instabilité stable, un déséquilibre équilibré.
Et si les racines nous immobilisent, les branches tendent à nous aspirer vers le haut. La pratique Aïki nous invite au contraire à faire descendre notre centre de gravité. Par une gestion adéquate de notre tonus musculaire, entre autre. Avec le relâchement nécessaire nous devenons comme ces bébés qui dorment, relâchés, et semblent peser deux fois leur poids.
Relâchez votre corps sans vous laisser avachir. Sentez-vous densément détendu et marchez lentement d'un pas quasi glissé en vous imaginant peser plus lourd que votre poids. Cet état vous rend plus stable tout en restant mobile.
La non-violence est un idéal pas une utopie. La violence est physique mais aussi passive. Sortir de cette logique en agissant aujourd'hui, dans notre quotidien.
Le plus grand défi est de sortir du monde des belles idées et agir concrètement, avec nos proches, dans nos petits conflits.
Etrangement - en apparence - c'est le doute quant à notre puissance personnelle, nos ressources qui nous pousse à provoquer les conflits qui basculent dans la violence.
Ce doute nous fait nous sentir en insécurité et ainsi nous fait basculer dans les réflexes de défense. Le conflit se mute alors en combat.
Nous pouvons alors provoquer une situation de conflit dans un état d'esprit peu constructif et en plus en nous programmant pour la défaite.
Ne pas se laisser toucher par l'agression verbale - comme nous le ferions de l'agression physique - est la solution qu'adoptent ces grandes âmes dont nous parle Jean de la Bruyère.
Mais cela ne nous épargne pas la question de la vulnérabilité qui nous caractérise lorsque nous voulons rester sensibles, c'est-à-dire connectés à la vie et au monde qui nous entoure.
The first experiments to embody the theory U through AikiCom exercises are really exciting.
The AïkiCom practice let us live through the body the descent and rise along the U curve, avoiding the trap of staying in the cognitive mind and creating the illusion of descending the curve